A partir de 1926 et l’implantation du régime dictatorial dominé par António Oliveira Salazar, ministre des finances en 1928 et président du conseil de 1932 à 1968, de nombreux portugais furent contraints à l’exil. Dès le coup d’Etat du 28 mai 1926, une partie des élites de la République renversée trouva refuge en France mais ce fut après 1958 que ce phénomène s’amplifia numériquement et s’élargit à de plus larges couches sociales. En effet, la campagne présidentielle de 1958 où le Général Humberto Delgado fit trembler le pouvoir salazariste, promettant la démission du dictateur s’il était élu, donna une nouvelle impulsion à l’opposition qui, jusqu’alors, était constituée par quelques intellectuels libéraux qui multipliaient pamphlets et brochures ou par le parti communiste qui, traqué par la Pide, était réduit à la clandestinité. Ce renouveau entraîna alors une plus grande répression de la part du régime et contraint donc de nombreux opposants à l’exil. Ceux-ci vinrent, pour la plupart, s’installer en France. D’autre part, les guerres coloniales, qui commencèrent en 1961, amenèrent en France près de 100 000 jeunes réfractaires et déserteurs. Ceux-ci ne voulaient pas tous par leur soustraction aux obligations militaires s’opposer consciemment au régime et notamment à sa politique coloniale mais il montraient, du moins, qu’une partie de la jeunesse portugaise n’était plus en adéquation avec les desseins du vieux dictateur. Les exilés politiques portugais sont donc plus nombreux et d’origines sociales plus diverses à partir de 1958. Dès lors, il faut pouvoir les distinguer des milliers de portugais qui, à la même période, sont venus en France. [...]
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